Grace Jones : Slave to the rythm





"Je suis sûr que le fait d'être constamment exposé aux amplis et aux guitares électriques et d'entendre ma propre voix amplifiée a modifié l'alchimie de mon corps, dans lequel, après tout, réside la vie. Souvent, j'essaye d'analyser les raisons pour lesquelles je fais ce que je fais - travailler avec des guitares électriques, des batteries, et chanter. Où est-ce que je veux en venir ? Je me sens lié à ce truc par un cordon ombilical, à un tel point que le processus est de loin plus important que le résultat. La proximité du bourdonnement électrique en arrière-plan et cet incroyable sentiment de bouillonnement et de puissance, tu vois. Quand tu commences à cohabiter avec cette puissance, tu deviens son témoin. Quand tout le monde joue bien, quand les mêmes sons tombent au même moment, il se passe un truc qui te remplit de joie - c'est ça, quand tu es bien entouré. Tu te laisses dangeureusement aller. C'est l'expérience la plus sincère que j'ai jamais vécue. Je ne pourrais pas m'en passer. Dès que j'ai commencé à me produire sur scène, dès le premier concert peut-être, je me suis senti comme un loup qui goûtait pour la première fois au sang. Je venais à peine d'y goûter que je me suis totalement désintéréssé de la musique pour attaquer à la gorge. J'étais vraiment déterminé à expérimenter les bruits sur moi-même, comme un savant qui fait des expériences sur son propre corps, comme le Dr Jekill ou Hulk. Des fois j'ai l'impression d'être Hulk, vraiment. Je n'ai absolument aucun besoin de rationalité ou d'harmonies bien établies, je n'en veux pas. Ce que je veux, c'est plus de nuances. La véritable bonne musqiue, c'est pas un truc juste à écouter. C'est presque comme une hallucination. C'est pour ça que j'ai toujours aimé les accords du hasard. Ce que je fais, soit ça te paraît abstrait, soit POW !"


La réponse est oui














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