L7 : Fast & Frightening










« 570 secondes, pas une de plus, c'est le temps que j'ai pour effectuer le trajet porte Dauphine-place du Tertre. Avec deux principaux problèmes techniques. Le premier consiste à coordonner le parcours de la voiture avec l'action des dix dernières secondes, quand Gunilla, ma compagne de l'époque s'avancera vers le véhicule qui s'arrêtera devant elle. C'est le bruit du moteur, à mon approche de la place du Tertre, qui l'avertira qu'il est temps de s'avancer jusque dans le champ de la caméra. Le second problème réside dans l'impossibilité d'assurer la sécurité de l'opération. J'ai limité les risques en tournant ce film cascade au mois d'août, à cinq heures trente du matin, au lever du jour. La circulation est donc quasiment inexistante. Je n'ai pu cependant obtenir l'autorisation de bloquer les rues débouchant sur mon parcours. Un véhicule peut donc déboîter devant moi à n'importe quel moment. Si cela se produit, je prie pour avoir le coup d'œil et les réflexes nécessaires pour réagir au quart de seconde. L'étape la plus dangereuse du parcours demeure le passage des guichets du louvre. Il n'y a aucune visibilité à la sortie. Si une voiture surgit à ce moment devant mon capot, la collision sera inévitable. J'ai donc posté mon assistant, Élie Chouraqui, à cet endroit stratégique. Grâce à son talkie-walkie, il me préviendra en cas de danger. J'arrive à la hauteur des guichets du Louvre. Aucun signal de la part de "Chouchou". Je fonce. Le reste du parcours s'accomplit sans problème. Je ralentis place du Tertre, et Gunilla, avec un chronométrage parfait, s'avance à ma rencontre. Un quart d'heure plus tard, je retrouve Chouraqui, en train de bricoler son "talkie" :
— Qu'est ce qui se passe
?
C'est cette saloperie ! me dit-il en désignant l'appareil. Il est tombé en panne au début de la prise











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