"J'aurai dû vérifier le programme. Je devrais éteindre... Tout de suite... Ce n'est qu'un film. Rien de plus. Quel mal y a-t-il à regarder un film... Tu l'avais tant aimé... Tu bondissais et dansais comme un perdu... Tu te souviens... Tu te souviens de cette nuit..."
"Je fis, je le jure, tout mon possible pour m'assoupir. Mais, plus que jamais, mon insatisfaction latente me taraudait. je me sentais, comment dire ? en état de sevrage. Oui, c'est exactement ça. Le problème, c'est que je ne savais pas de quoi. Une sorte de fièvre m'habitait. Une fébrilité qui me faisait trembler. Je grelottais, je transpirais, j'avais chaud et froid à al fois. Quelle poupée, quel nounours pouvait apaiser ça ? J'ai fini par me lever. Sur la pointe des pieds, j'ai gagné le couloir. Je poussais la chambre d'amis quand maman a surgi d'on ne sait où.
- Que fais-tu ?
- Euh... je vais aux toilettes...
Elle a rugi : "Alors, c'est de l'autre côté !" en indiquant du doigt la direction opposée.
Puis elle a ajouté :
- Que je ne t'y reprenne plus, vilaine désobéïssante, ou gare à tes fesses !
Je n'ai jamais récidivé. Même des années après, à l'adolescence. D'ailleurs, maman n'a plus voulu héberger personne. Elle n'était pas du genre accueillante. Voilà mon chéri, tu sais tout, à présent. Et je suis sûre que tu comprends. Si cette nuit, après les inoubliables moments passés dans tes bras, je t'ai mordu le cou, ce n'était pas pour te faire mal, je te jure. Je n'y peux rien, j'ai ça en moi, ce désir, ce besoin. Cette faim."
Frank Miller,
Dark knight returns
Dark knight returns
- Que fais-tu ?
- Euh... je vais aux toilettes...
Elle a rugi : "Alors, c'est de l'autre côté !" en indiquant du doigt la direction opposée.
Puis elle a ajouté :
- Que je ne t'y reprenne plus, vilaine désobéïssante, ou gare à tes fesses !
Je n'ai jamais récidivé. Même des années après, à l'adolescence. D'ailleurs, maman n'a plus voulu héberger personne. Elle n'était pas du genre accueillante. Voilà mon chéri, tu sais tout, à présent. Et je suis sûre que tu comprends. Si cette nuit, après les inoubliables moments passés dans tes bras, je t'ai mordu le cou, ce n'était pas pour te faire mal, je te jure. Je n'y peux rien, j'ai ça en moi, ce désir, ce besoin. Cette faim."